Le Club Vosgien crée un circuit d'itinérance de 92 km permettant de découvrir les 16 fortifications de la Place forte d'Épinal.
Tout commence en 1872 lorsque la position d'Épinal apparaît pour la première fois au sein du Comité de Défense, car la ville bénéficie d'une position géostratégique très intéressante, à la fois situé sur le lit de la Moselle et à proximité du Massif Vosgien.
La Place d'Épinal débute en 1876 avec la construction des quatre premiers forts qui prolongent le rideau défensif de la Haute Moselle. Ces ouvrages, placés en rive droite de la Moselle, sont les forts de la Mouche, de Razimont, de Dogneville et de Longchamps.
De par leurs histoires, la plupart des forts sont aujourd'hui fermés et certains ne sont malheureusement pas visibles.
Vous découvrirez ici, des informations et anecdotes sur chaque fort constituant la ceinture, ainsi que quelques points d'étapes vous permettant de programmer au mieux votre voyage dans l'Histoire de notre destination.
Épinal - Place forte
La Place fortifiée d'Épinal est une place de première ligne de défense du système défensif Séré de Rivières entre celles de Toul et de Belfort.
Le système Séré de Rivières est un ensemble de fortifications bâti à partir de 1874 le long des frontières et des côtes françaises, en métropole ainsi que dans quelques colonies. Ce système remplace les fortifications bastionnées mises en place notamment par Vauban.
Il est fondé sur la construction de plusieurs forts polygonaux enterrés, formant soit une ceinture fortifiée autour de certaines villes, soit un rideau défensif entre deux de ses places, soit des forts isolés.
Place maintenant à la découverte des 16 forts qui constituent la ceinture d'Épinal et qui vous guideront tout au long de votre itinéraire.
Note importante : Merci de prendre connaissance des consignes de sécurité se trouvant en bas de page.
Balisage : Disque rouge accompagné du logo du Sentier de ceinture (cf volet image du Fort d'Arches)
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Centre d'intérêt :
Port d'Épinal & Base Natur'O
Fort de Dogneville
Appelé également Fort Kléber de par son nom boulanger, issu du décret du 21 janvier 1887, où le ministre de la Guerre de l'époque, Georges Boulanger renomma tous les forts, batteries et casernes avec les noms d'anciens chefs militaires.
Il fut construit de 1876 à 1878, pour contrôler la vallée de la Moselle, la route et la voie ferrée qui mènent à Nancy et les intervalles entre les forts de Longchamp et de la Grande Haye. Son armement est renforcé par une batterie d’artillerie annexe.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le fort a combattu du 18 au 21 juin 1940, sous les ordres du Lieutenant Joseph Charvet avec un effectif de 22 hommes.
Centre d'intérêt :
Terrain d'aviation établi depuis 1914
Fort de Longchamp
Non prévu à l'origine, il devint le noyau d'un centre de résistance moderne, mais aussi l'un des plus puissants forts français en 1914. Il domine la vallée de la Moselle et du St Oger.
En 1879, le fort reçoit une tourelle Mougin qui renforce son armement, devenant ainsi le seul ouvrage cuirassé de la place avant 1885.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le fort a combattu du 18 au 22 juin 1940, sous les ordres du Lieutenant Henri-Martin avec un effectif très réduit.
Ce site est catégorisé ENS (Ensemble Naturel Sensible) pour la protection des chiroptères ce qui explique que le sentier passe au large de ce dernier.
Ouvrage de Deyvillers
L’ouvrage de Deyvillers est une fortification intermédiaire construite de 1906 à 1910, entre les communes de Jeuxey et de Deyvillers à 370 mètres d’altitude. Il est dès sa construction bâti en béton armé pour résister aux nouveaux obus.
Sa mission est de repousser la ligne de défense entre les forts de Longchamp et des Adelphes. Il surveille aussi les routes venant de Bruyères et Rambervillers.
Centre d'intérêt :
Ancienne maison seigneuriale
Fort des Adelphes
Ou plus brièvement appelé Fort de Richepance, a été érigé entre 1883 et 1885, puis modernisé à partir de 1907. Il est aujourd'hui occupé par l'Armée de Terre Française.
Centre d'intérêt :
Les cèdres des 150 ans du Club Vosgien à proximité du fort
Fort de Razimont
Le fort de Razimont fait partie des premiers forts de la place d’Épinal. Il est construit de 1876 à 1877 sur une colline à 468 mètres d’altitude à l’est de la place. Sa mission est de surveiller la gare d’Épinal et les routes venant de Docelles, Gérardmer et Bruyères.
Fort de la Mouche
Le fort de la Mouche est bâti en grès rose. Il fait partie des 4 premiers ouvrages de la place d’Epinal avec Razimont, Dogneville et Longchamp, qui prolongent le rideau défensif de la Haute Moselle.
Cette fortification est édifiée de 1876 à 1877, à 474 mètres d’altitude, au-dessus du quartier de la Vierge, pour surveiller la vallée de la Moselle jusqu'à Éloyes, le ravin d’Uzéfaing et celui de Dinozé.
Fort d'Arches
Le fort d’Arches est un ouvrage avancé de la place d’Épinal qui faisait partie avant 1897, du rideau défensif de la Haute Moselle.
Également appelé Fort Berwick, il fut érigé entre 1875 et 1877. En 1900, il est rattaché à la Place fortifiée d'Épinal comme poste avancé. Pendant la Première Guerre mondiale, il formait les soldats à la guerre en montagne.
Centre d'intérêt :
Entre Uzéfaing et Archettes : point de vue sur la Moselle à Parimont
Fort du Bambois
Fort Bizot de son nom boulanger, il fut édifié de 1881 à 1882, au sud d’Épinal, en rive gauche de la Moselle, sur le territoire de la commune de Dounoux. Il est placé entre la batterie des Friches et le réduit du Bois d’Arches sur une colline à 523m d’altitude. C’est le fort le plus haut de la place. Son but est de contrôler la route venant de Xertigny et la voie ferrée menant à Aillevillers. Il assure aussi la défense des intervalles avec ses voisins.
Centres d'intérêt :
Entre Géroménil et Dounoux : point de vue sur les collines de la Vôge
Notre-Dame du Bambois : aire de pique-nique et point de vue
Parc du souvenir et Croix de Lorraine
Batterie des Friches
Le réduit des Friches est un ouvrage intermédiaire placé en rive gauche de la Moselle, sur le territoire de la commune d’Uriménil, à 469 m d’altitude. Il est bâti de 1883 à 1884, pour empêcher le contournement du sud de la place et pour renforcer la défense des intervalles entre les forts du Roulon et du Bambois. Le réduit possède deux batteries d’artillerie annexes est et ouest, placées de chaque côté de l’ouvrage.
Fort du Roulon
Le Fort Championnet de son nom boulanger, sorti de terre entre 1879 et 1881. Son rôle est de surveiller la route de Bains-les-Bains et d’empêcher toutes manœuvres ennemies vers la Franche-Comté car il possède d’excellentes vues sur le sud sud-ouest de la place. Il protège aussi les intervalles entre le réduit du Thiéha et la batterie des Friches. Ce fort a de grands points communs architecturaux avec celui de Girancourt. C’est aussi le seul ouvrage de la place à posséder un casernement à deux étages.
Réduit du Thiéha
Le réduit du Thiéha fait parti d’un ensemble de petites fortifications intermédiaires comprenant le réduit nommé «A» et trois batteries d’artillerie annexes B, C et D. Ces ouvrages sont aménagés de 1881 à 1883, à l’ouest de la place forte, au sud de la commune de Girancourt à une altitude de 454 mètres. Ils surveillent le canal de l’Est et ils renforcent la défense des intervalles entre les forts du Roulon et de Girancourt.
Fort de Girancourt
Également appelé Fort Reynier, il fut construit en grès jaune de 1879 à 1880. Il devait appuyer et défendre les forts en rive droite de la Moselle et protéger le canal de l'Est, la voie ferrée vers Jussey et la route qui mène à Dijon.
Son éloignement de la place d’Épinal fait de ce fort à sa construction, un fort d’arrêt isolé capable de se défendre dans toutes les directions.
Centre d'intérêt :
Croix des Brulées
Batterie de Sanchey
Le fort de Sanchey érigé en 1883 assurait en son temps le lien entre les forts de Girancourt et d'Uxegney.
Elle est aujourd’hui, restaurée et ouverte au public depuis 1995, par le Comité des Fêtes de Sanchey et la commune.
Non loin du fort, la tourbière de la Comtesse est également classée ENS (Ensemble Naturel Sensible).
À noter également que le CARB (Canal d'Alimentation du Réservoir de Bouzey), plus connu sous le nom de rigole permet le remplissage du Lac de Bouzey en prélevant l'eau de la Moselle à Saint-Etienne-les-Remiremont.
Centre d'intérêt :
Digue et Lac de Bouzey
Fort d'Uxegney
Ou Fort Roussel de son nom boulanger, a été construit de 1882 à 1884, puis modernisé jusqu'en 1914. On peut y voir l'unique exemplaire en état de fonctionnement d'une tourelle à éclipse Galopin.
Il est restauré et ouvert au public depuis 1989, par une association de bénévoles, l’ARFUPE.
Le site est inscrit sur l'inventaire des monuments historiques.
Le long des forts de la Grande Haye, d'Uxegney et de Sanchey, vous apprécierez le Canal des Vosges, qui représente pas moins de 122 kilomètres de voies navigables ponctuées par 93 écluses.
Fort de Bois l'Abbé
Ou Fort Poniatowski, est relié par le Train des Forts au fort d'Uxegney. En effet, il vous est possible de monter à bord d'une locomotive à vapeur de 1915 et ses wagons militaires de la Première Guerre mondiale pour une visite unique et authentique grâce au moyen de transport de l'époque.
Il est bâti à une altitude de 384 mètres pour compléter la protection du secteur nord-est en particulier dans les intervalles des forts d’Uxegney et de la Grande Haye. Il surveille aussi la route menant à Domèvre-sur-Avière et les débouchés possibles dans le bois du Souche.
Fort de la Grande Haye
Construit entre 1882 et 1884, il fait partie des rares ouvrages de cette période à avoir été modernisé avec du béton sans être cuirassé. Il possédait un armement à l'air libre et soutenait ses voisins, les forts de Dogneville, de Bois l'Abbé et d'Uxegney.
Précautions d’usage à proximité des forts :
Sauf information contraire, même en l’absence de panneaux d’interdiction, les forts sont interdits au public. Ce sont des propriétés privées ou publiques qu’il convient de respecter. De plus, endommagés par le temps et souvent envahis par la végétation, les forts dissimulent des puits, des effondrements, des escarpements rendant leurs accès périlleux. En outre, il est impératif de rester sur les sentiers, car aux abords des forts, des dispositifs anti-personnel sont toujours présents. Les plus répandus sont les queues-de-cochons, souvent dissimulées dans le sol et, de ce fait, extrêmement dangereuses.
Enfin, vous circulerez parfois sur des chemins militaires sur lesquels vous pourrez rencontrer des engins militaires. Ils sont prioritaires.